Sous le sapin, déposez une école pour un enfant qui a faim d’apprendre !

Urgence

Chers amis,

Il y a les bouleversements politiques survenus l’été dernier en Afghanistan et il y a la vie de Roxana, quatre ans… Dans l’attente qu’une situation un peu plus normale s’installe dans ce pays meurtri, sa famille tente difficilement de subvenir à ses besoins. Une monnaie, l’afghani, qui s’est effondrée, des frontières compliquées, des prix qui flambent… Au-delà de la crainte inspirée par le nouveau gouvernement taliban, c’est la faim qui angoisse les afghans aujourd’hui. Partout, dans les rues de la capitale, les mains se tendent.

Ce matin, Roxana et sa mère ont marché dix kilomètres vers notre dispensaire de Kaboul pour recevoir du Dr Aryana un sac de farine nutritionnelle qui leur assurera quelques jours de répit. Chaque jour trente-cinq femmes sont soignées par notre médecin/pédiatre qui distribue en même temps des compléments alimentaires à leurs enfants. En espérant reprendre bientôt nos constructions d’écoles mixtes…

Il y a la situation dramatique du Liban et il y a le quotidien de Charbel, douze ans… Les bâches de plastique qui remplacent les vitres explosées de sa maison d’Achrafieh, à Beyrouth, ne le protègent qu’à peine des courants d’air. Désormais l’unique heure d’électricité par jour ne lui apporte qu’un maigre réconfort, puisque, de toute façon, le frigo familial est vide ou presque. Sa consolation, depuis que, faute de moyens, il a interrompu sa scolarité, provient de la présence de sa mère à ses côtés toute la journée. Cette dernière a décidé de suspendre son métier d’enseignante, son salaire suffisant à peine à payer les frais d’essence pour se rendre à son travail.

Nous avons pu sauver Charbel et sa famille. Grâce à notre soutien financier, ce jeune garçon a repris le chemin de l’école, sa maman a recommencé à enseigner, la facture du générateur est réglée, permettant de stocker les rares aliments plus de 24 heures et de se chauffer. Bientôt, la maison retrouvera des vitres neuves et, enfin, nos bons alimentaires lui permettront d’oublier la faim. Au moins le temps de Noël.

Chaque famille afghane, chaque famille libanaise fait courageusement face à la catastrophe économique de son pays. Grâce à vous, elles sont des centaines à recevoir notre solidarité.

En Arménie, en Colombie, en Ethiopie, en Irak, au Burkina Faso, au Laos, au Viet Nâm, là-bas aussi, c’est la faim qui demeure au cœur des préoccupations des familles. Les effets de la covid-19, le changement climatique, mais surtout l’enchaînement actuel des conflits font qu’aujourd’hui un enfant sur trois souffre de malnutrition dans le monde. Une augmentation inquiétante. Et des sociétés qui se fissurent, fragilisées par une plongée abyssale dans la pauvreté.

La faim, une question de survie à laquelle l’éducation peut répondre en partie. Surtout, lorsqu’en parallèle, on sait qu’un enfant sur trois est analphabète dans les pays touchés par les conflits ou les catastrophes…

C’est pourquoi, sur l’ensemble de nos missions, malgré le bruit des armes, malgré les difficultés d’accès, nos équipes locales poursuivent nos programmes éducatifs et sanitaires, nos constructions d’écoles, nos soutiens aux ludothèques, aux dispensaires, aux maternités… En trente années d’actions humanitaires, les havres de paix de Mission Enfance ont éclairé la vie d’un million cinq cent mille enfants en détresse dans le monde. Ne désespérons pas de demain, agissons dès aujourd’hui !

Pour Noël, aidez les amis de Charbel et de Roxana à reprendre la route de leur avenir ! Merci !

Je vous prie de croire, chers amis, en notre très vive reconnaissance et en nos meilleurs vœux !

Domitille Lagourgue
Directrice de Mission Enfance

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